Utilisation de la télédétection pour l'estimation du stock des huîtres sauvages en baie de Bourgneuf |
![]() Dans cette situation, les huîtres sauvages formant des récifs naturels sur les zones rocheuses sont devenues une ressource d’intérêt économique, dont la récolte permettrait à certains professionnels d’atténuer les pertes de leur stock enélevage. Cependant,les zones rocheuses colonisées par les huîtres sauvages font également l’objet d’une cueillette traditionnelle par les pêcheurs à pieds de loisir et les réglementations pour leur exploitation ont entrainé une situation conflictuelle entre les différents acteurs, professionnels ou de loisir, du littoral. Il parait donc nécessaire d’obtenir des cartographies régulières de la distribution spatiale des stocks d’huîtres sauvages afin de définir des mesures de gestion de la ressource et d’accorder les quotas de pêche. L’objectif de ce projet est d’évaluer l’intérêt d’une méthodologie permettant d’améliorer l’estimation des stocks d’huîtres sauvages et d’obtenir des données plus régulières de leur évolut ion temporelle. Cette méthode repose sur l’utilisation de la téléd étection spatiale et aéroportée déjà utilisée pour cartographier les différentes formations végétales de l’estran et qui pourrait permettre une cartographie des huîtres sauvages. L'article complet... |
Gérard Viaud candidat pour l’intérim conchylicole |
![]() Le 19 juin prochain, le poste de président du Comité national de la conchyliculture (CNC) sera disponible à Paris. Et un Charentais-Maritime pourrait bien occuper la fonction. Pour une période d’intérim s’étirant jusqu’à la date de renouvellement statutaire du Comité national, qui interviendra en 2014, après le renouvellement des comités régionaux conchylicoles. Cette élection printanière en cours de mandat est provoquée par la démission du président national en place, le Breton Goulven Brest (lire ci-dessous). Son vice-président, le Charentais-Maritime Gérald Viaud, a déjà fait savoir qu’il sera candidat pour assurer l’intérim qui s’ouvrira alors. Son intention, le producteur de la Seudre la déclarait à Paris, il y a une quinzaine de jours, au concert des sept présidents de comités régionaux français (de la Normandie à la Méditerranée), qui avait inscrit la question de la succession de Goulven Brest à l’ordre du jour. Des présidents de centres de production conchylicoles qui semblent être tombés d’accord sur le nom du Charentais-Maritime. Une semaine plus tard, Gérald Viaud réitérait alors son annonce, mais cette fois devant le bureau du Comité régional conchylicole Poitou-Charentes, à Marennes. Et mercredi dernier, à Fouras, c’est le conseil du même Comité régional, qui recevait l’information. Prudent quant à l’issue du scrutin de juin, Gérald Viaud explique que, d’ici là, des présidents d’autres bassins peuvent changer d’avis et se présenter, même s’ils ont donné leur accord verbal de ne pas interférer dans sa candidature. Comme peuvent surgir des candidatures d’autres représentants des bassins de production, simples membres du comité national, et éligibles eux aussi. L'article complet... |
Schemas Régionaux de Développement de l'Aquaculture... Yannick Moreau, député de Vendée questionne le Ministre |
Nous en parlions en Août 2011, le Ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du Territoire de l'époque avait estimé nécessaire de légiférer sur cette question…l’article 85 de la loi n°2010-874 du 27 juillet 2010 de modernisation de l’agriculture et de la pêche (LMAP) a inséré un article L. 923-1-1 dans le code rural et de la pêche maritime. Cet article prévoit l’élaboration de schémas régionaux de développement de l’aquaculture marine (SRDAM). Concrètement, ces schémas recensent les sites existants de cultures marines, mais également les sites propices au développement de l'aquaculture, pouvant ainsi réduire les espaces fréquentés par les pêcheurs de loisir. En région Aquitaine, la consultation publique règlementaire d'un mois est clôturée depuis le 11 novembre dernier. Celle concernant le projet SDRAM Poitou Charentes se termine le 26 décembre prochain. (sur ce lien) A ce jour nous n'avons pas connaissance du projet concernant les Pays de Loire, mais nous restons vigilants, tant la tentation est forte des professionnels de vouloir s'octroyer l'estran disponible de notre région. Par une question écrite au Ministre délégué auprès de la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, chargé des transports, de la mer et de la pêche, sur l'activité aquacole des littoraux français, le 9 octobre dernier, Yannick MOREAU, député maire d'Olonne attire l'attention sur l'urgence de la mise en place de ces SDRAM. La réponse du ministre confirme les enjeux de ces projets, et s'engage à tout mettre en oeuvre pour aboutir à leur adoption dans les délais les plus brefs. |
Bassin d'Arcachon : le grand retour du naissain |
![]() Quand le Gujanais Jean-Michel Ariscon a retourné ses tuiles dans l'eau, ce fut comme un petit miracle. « Oui, j'ai vu que c'était bon. Elles étaient recouvertes de petits points noirs, en fait des toutes petites huîtres. Alors que les autres années, on avait 40 ou 50 huîtres par tuile, là, il y en avait 1 500 voire 2 000. Le 29 septembre, c'était vraiment un bon moment. » Parce que la générosité de cette nature qui préside à toutes choses sur le Bassin était tant et tant attendue. Au manque de naissain, se sont aussi ajoutés à la même époque les ravages dans les parcs causés par un herpès virus qui tue 60 à 70 % des stocks de jeunes huîtres au printemps, dès que la température de l'eau est à 16 degrés."on a géré la pénurie avec de vieilles huîtres. On a ramassé toutes les bêtes que l'on pouvait. On n'a pas vendu de naissain, on a tout gardé pour nous." Les Ariscon sont ostréiculteurs à Gujan depuis cinq générations, après que l'ancêtre eut quitté son pays basque pour le Bassin. Et si le bateau s'appelle « Bortzgarena », c'est parce que cela veut dire « cinquième » en basque.« On s'en est toujours sorti. Même dans les années 70, quand les huîtres portugaises ont crevé. Alors, je me suis dit que le naissain allait forcément revenir un jour. » Il est donc là. Surtout parce que le temps a accordé sa clémence aux ostréiculteurs du Bassin. « Le captage, ça se joue en dix ou douze jours, explique-t-il. Il faut poser les collecteurs au bon moment, qu'il fasse beau, que l'eau soit chaude. » Comme cet été, au début août.Jean-Michel Ariscon avait même en 2008 acheté des huîtres d'écloserie. « Elles ont claqué à plus de 50 % alors j'ai arrêté de jeter les chèques dans l'eau. » Les tuiles bien garnies permettent d'envisager l'avenir avec plus de sérénité. L'article complet... |
Bouin: Une écloserie expérimentale à la station Ifremer |
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Le pêcheur à pied professionnel répond du vol de 12 t d'huîtres |
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L'estuaire de la Gironde au secours de l'huître |
![]() Depuis quatre ans, l'avenir de cette variété préoccupe toute l'ostréiculture mondiale. Ses souches meurent en masse, sans que la science pose de conclusion définitive sur les causes de ces surmortalités : 71 % de pertes moyennes recensées l'année dernière par l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer), sur l'ensemble des bassins de production français. Des producteurs de Marennes-Oléron tiennent peut-être une solution à cette crise. Ils pensent que les gisements sauvages de japonaises de l'estuaire de la Gironde pourraient contribuer à regarnir leurs parcs ravagés par ces mortalités. Le principe est simple, pêcher ici, réimmerger plus loin ; cueillir l'huître sur trois sites retenus autour de Royan, entre Saint-Palais-sur-Mer et Talmont, et l'élever à Marennes-Oléron. Simple, seulement si l'on écarte le problème du cadmium, ce métal lourd et toxique contenu dans les sédiments de la Gironde, qui a conduit à la fermeture des gisements naturels d'huîtres il y a trente ans. Mais l'obstacle a été levé. On imagine toute la force de conviction et tout le rôle du lobby ostréicole, Comité régional conchylicole Poitou-Charentes en tête, qu'il a été nécessaire de mobiliser pour ébranler des services de l'État droits dans leur bottes. Avant la fin de l'année, une réunion publique sera organisée en Charente-Maritime pour présenter les clés de ce programme. Il s'appuie sur un avis favorable de l'Agence nationale de sécurité alimentaire (Anses, ex-Afssa) rendu en juin dernier. Des courriers ont été envoyés aux entreprises pour sonder leur niveau d'intérêt. « En une semaine, une soixantaine se sont déjà portées candidates, et je crois que nous serons 100 à 150 établissements au total à ramasser ces huîtres », se réjouit Gérald Viaud, le président du Comité régional conchylicole Poitou-Charentes, qui porte le dossier à bout de bras depuis un an. « C'est un sujet sensible, je ne voudrais pas que n'importe quoi soit dit. » Gérald Viaud insiste sur les précautions prises au regard du cadmium. Les huîtres de la Gironde seront répertoriées, mises en poches, isolées d'autres parcs de production. « L'Ifremer les analysera. Mais elles ne seront pas mises en vente immédiatement. Le protocole prévoit que, lorsque la concentration en cadmium de ces lots sera redescendue, nous pourrons les reparquer pour les travailler avec d'autres huîtres. Elles ne seront vendues qu'après coup et décontaminées. Si tout va bien, les premières seront sur le marché à la fin de 2012, sachant que ces huîtres pêchées au piochon réclament beaucoup de travail en cabane.» Il y aurait actuellement quatre fois plus d'huîtres sauvages (vivantes) que d'huîtres d'élevage dans le bassin d'Arcachon. C'est le constat de la première étude sur le stock d'huîtres qui vient d'être réalisée par le bureau d'études de Mont-de-Marsan, Océanide, dans le cadre de la mission pour le parc naturel marin du bassin d'Arcachon qui devrait être créé courant 2012. Cet important stock d'huîtres sauvages pourrait aussi être un début de réponse à la baisse récurrente du stock d'huîtres d'élevage dans les 315 entreprises ostréicoles du Bassin, également touchées par une mortalité des juvéniles (huître de 1 an) de 65 à 70 %.Rien n'est encore décidé. Olivier Laban parle juste d'une « piste de travail ». D'autant que la récupération et l'exploitation d'une partie de ce gisement naturel pourraient aussi favoriser le nettoyage du domaine public maritime, voire faciliter l'hydraulique du Bassin. Autant de sujets de débats pour le futur parc marin. L'article complet... |
Mortalité brutale et massive de naissains d'huîtres à Noirmoutier |
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Baisse de la mortalité des huîtres en 2011 |
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Les vols d'huîtres sont en recrudescence |
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L'État débloque de nouveaux fonds |
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Les ostréiculteurs de Charente pensent à l'avenir |
![]() « Les ostréiculteurs sont dégourdis. Si la crise continue, ils pourront trouver d'autres moyens pour subvenir à leurs besoins, par exemple en rénovant les maisons secondaires de la côte ». Par ces quelques mots, Brest Goulven, président du Comité national de conchyliculture (CNC), vient de déclencher, sans le vouloir, une vive tempête de protestations. Hier, lors de la restitution de l'étude perspective sur l'ostréiculture, environ 300 professionnels et élus étaient réunis dans la salle culturelle de Bourcefranc-le-Chapus. Ils ont répondu à l'appel du Comité régional conchyliculture (CRC) Poitou-Charentes pour évoquer les perspectives d'avenir de leur secteur d'activité miné par une grave crise, liée à une forte mortalité des jeunes huîtres. Mieux connaître la filière était donc le mot d'ordre de cette réunion. Au-delà d'un simple état des lieux, le rapport propose également huit axes de travail autour de la question : « Quel avenir pour la profession ? ». Parmi les pistes retenues, le dossier final propose notamment de diversifier les typologies d'entreprises, améliorer les marges commerciales, occuper l'espace médiatique, conforter les démarches collectives, encourager la mutualisation des techniques, favoriser l'exportation et développer la pluriactivité et la diversification des produits. L'article complet... |
La Région Bretagne et l'État renouvellent leurs aides à l'ostréiculture |
![]() Cette aide de la Région sera reconduite en 2011-2012 pour les entreprises déjà soumises l'an dernier à l'audit et pour celles qui voudront bien le faire cette année. Autre bonne nouvelle pour les ostréiculteurs: «Le ministre François Baroin a confirmé à François Goulard, le président du Conseil Général du Morbihan, que les services de Bercy seraient d'accord pour reconduire l'exonération des redevances domaniales» a annoncé, hier soir, Hervé Jénot, le président du Comité régional de la conchyliculture de Bretagne sud. «Ils devraient arrêter le recouvrement de la redevance qui est exigible au 30 juin». L'article complet... |
CAEN - Les ostréiculteurs traditionnels en guerre contre l'huître à 30 chromosomes |
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Ostréiculture : des parcs mieux signalés |
![]() Car tout le problème est là: «Quand on passe en bateau, on voit bien les perches, mais on passe de quel côté? On passe où?», se demande Christian Salez, inventeur de perches bicolores, en montrant deux perches qui marquent les limites d'un parc à huîtres sur la rivière du Goyen, à quelques encablures d'Audierne. Et si l'embarcation emprunte le mauvais côté et se retrouve au-dessus du parc avec une hauteur d'eau un peu juste, «les dégâts sont assurés», poursuit ce plaisancier, membre de l'association Audierne Plaisance. Sensibilisé à ce problème, membre de Nautisme en Finistère et de l'association des plaisanciers d'Audierne, Christian Salez s'est donc penché sur cette question. «L'idée était de chercher une signalisation des parcs à huîtres qui indique de quel côté le bateau peut passer». Des mois de travail et de réunions «avec les ostréiculteurs, les administrations concernées comme les Affaires maritimes, le Service du littoral, le Comité local des pêches et des élevages marins et celui des Phares et balises». Au final: le haut des perches va être recouvert d'un manchon de plastique de couleur. Vert à tribord (droite) et rouge à bâbord (gauche) quand on entre dans le lit de la rivière. Finalement, ce code des couleurs respecte la norme du balisage d'un chenal Et si cela fonctionne, (ce dont ne doute pas Christian Salez), le balisage, - «à la charge de l'exploitant -, sera étendu à l'ensemble des rivières maritimes du département puis de la France entière». Bientôt, les perches de l'Odet, de la rivière de Loctudy, de l'Aven, du Bélon ou encore de la rivière d'Etel prendront des couleurs et le plaisancier trouvera son chemin. L'aricle complet... |
Ostréiculture : Quelles aides pour la profession en 2011? |
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Ifremer n'a pas de solution miracle |
![]() Les relations entre professionnels de la mer et chercheurs ont toujours été compliquées. Les ostréiculteurs et Ifremer n'échappent pas à la règle. En 2008, quand la mortalité des huîtres juvéniles (naissains) est subitement passée de 40% (au maximum) à 80%, voire 100%, l'institut de recherche a été montré du doigt. Certains ostréiculteurs l'ont accusé d'avoir joué les apprentis sorciers en effectuant des manipulations génétiques sur les huîtres. Identifierles facteurs aggravants : Sans entrer dans la polémique, Ifremer a identifié, dès 2008, la cause de cette «surmortalité»., Pour des raisons «inexpliquées», un virus (herpès) présent chez les huîtres a muté et son «variant», inconnu jusqu'alors, s'est avéré beaucoup plus virulent que l'original. Ifremer a ensuite mené des recherches sur les naissains en2009 et2010. Il en ressort que les juvéniles d'huîtres sauvages ne sont pas plus résistants que les autres. Et qu'il n'y a pas de différence de comportement face aux infections entre le naissain naturel diploïde et le naissain d'écloserie triploïde. L'institut se «blanchit» ainsi des accusations formulées contre lui. En revanche, les chercheurs estiment que les pratiques culturales des ostréiculteurs contribuent à la surmortalité. Le transfert de jeunes huîtres entre bassins de production est source de dissémination des agents infectieux. Ifremer a aussi établi que la température de l'eau (16ºC) est un facteur déclenchant. Que la transmission se fait par l'eau de mer très rapidement, six heures suffisent. Et qu'étonnamment, depuis 2010, une bactérie s'est associée au virus. Augmenter les chances de survie des naissains : Alors qu'une société installée dans le sud de la France affirme avoir trouvé une «solution miracle» à 1M€ pour l'étang de Thau (et 13M€ pour tout le territoire national), Ifremer a déposé une demande de financement pour un projet de recherche sur le génome complet du virus mutant. Espérant qu'en le connaissant davantage, on mettra plus facilement en place des moyens de le neutraliser. Actuellement, des études encourageantes se poursuivent aussi sur la résistance des huîtres placées en eaux profondes; sur le comportement des naissains dans des secteurs sains; sur les modèles hydrodynamiques (vagues et courants) qui facilitent la transmission de l'infection; et sur un début de sélection naturelle résistante dans l'étang de Thau, etc. Des Conseils de bon sens : Mais le temps scientifique n'est pas le temps économique et les ostréiculteurs sont en plein désarroi. Lors de leur prochaine assemblée générale, le jeudi 9 juin, dans le Morbihan, Ifremer leur suggérera de «prendre un certain nombre de précautionsqui relèvent du sens commun, en attendant la réintroduction de souches résistantes». Pour limiter la mortalité, il leur sera, entre autres, conseillé de procéder à un captage précoce du naissain, de limiter les déplacements entre bassins, de remonter les poches sur l'estran et de mettre en place une traçabilité des mollusques. L'article complet... |
L'ostréiculture traditionnelle au bord du gouffre |
![]() Grosse colère chez les ostréiculteurs qui défendent l'élevage de l'huître en pleine mer. Ils dénoncent une casse à 90 % dûe aux « manipulations génétiques hasardeuses et dangereuses ». Pour dénoncer les mortalités qui frappent les jeunes huîtres creuses gigas, l'association de l'ostréiculture traditionnelle (60 membres) n'y va pas avec le manche du couteau. « Il semblerait que les instances dirigeantes professionnelles, comme le comité régional de la conchyliculture (CRC) fait preuve d'une crédulité et d'une méconnaissance totale des données scientifiques et biologiques. Elles se sont laissées abuser par Ifremer et les écloseurs qui ont mené l'ostréiculture dans une impasse totale ». Un pavé dans la mare qu'une profession, représentée par Yannick Stéphant et François Gouzer, n'a plus aucun scrupule à jeter à la face du monde. lls dénoncent « les promesses fallacieuses d'Ifremer et des écloseurs qui ont introduit des modifications génétiques. Lesquelles ont détruit l'ADN des huîtres traitées avec des produits mutagènes. D'un autre coté, poursuivent les ostréiculteurs de Saint-Philibert, les techniques d'élévation brutale de la température de l'eau dans les écloseries ont augmenté la puissance des virus ». La casse, pour François Gouzer et Yannick Stéphant, est à l'avenant : des huîtres terriblement affaiblies, incapables de résister sur le plan biologique. « Les juvéniles seront morts à 90 % à la fin de l'été », tempêtent les ostréiculteurs en se défendant de jouer les oiseaux de mauvais augure...Ce constat franchement alarmant, l'association a l'intention de le poser ce jeudi à Plouharnel lors de la réunion du CRC sur la surmortalité. « On se fera entendre, même si on dérange. L'ostréiculture traditionnelle a toujours accompagné la nature, sans la déformer. Nous nous érigeons contre l'élevage en milieu dirigé, et l'écloserie d'huîtres de batteries : trop dangereux ! » Désormais, l'association exige des comptes à Ifremer et aux écloseurs par voie judiciaire : « Une expertise est ordonnée par le tribunal de Rennes ». Elle exige également des facilités fiscales et foncières de la part de l'État « pour tenter de sauver ce qui peut l'être », et demande le report de la signature de la charte ostréicole du Morbihan. « Elle n'apporte rien, hormis la promesse de joutes juridiques ultérieures ». L'article complet... |
Mortalités des huîtres : le plan de bataille |
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Huîtres : les naissains ne viendront pas du Japon |
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Pêche à pied professionnelle : Inquiétude en Bretagne |
Collectif Pêche et développement : Le Comité régional des pêches de Bretagne fait état "d’inquiétudes et de tensions" dans le milieu de la pêche à pied. La conjonction d’un certain nombre de facteurs risque, en effet, de déstabiliser cette profession, exercée par 400 personnes en Bretagne. Le premier d’entre eux est lié à la crise qui frappe le milieu ostréicole. Confrontés à la mortalité des jeunes huîtres, les professionnels de ce secteur cherchent à se diversifier. Ils demandent le droit de ramasser des coquillages, notamment des huîtres sauvages, ou celui d’ouvrir de nouvelles concessions sur des secteurs où travaillent déjà des pêcheurs à pieds. |
Mortalité des huîtres : les ostréiculteurs pas tous innocents... |
![]() Ainsi, le 10mai, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) constatait que " l'évolution actuelle des modes d'élevage, notamment l'augmentation de la densité d'animaux et le rythme soutenu d'introduction des jeunes huîtres, influe probablement sur la surmortalité ". Stressés, les mollusques n'offrent plus qu'une faible résistance aux maladies. Notamment à ce virus OsHV-1mvar apparu à l'été 2008. Il extermine plus de 60 % du naissain et des juvéniles, épargnant les adultes. La seule solution aurait été d'anticiper l'épizootie en mettant en place des mesures prophylactiques draconiennes. Mais la profession n'a pas su, ou pas voulu, le faire, malgré les nombreuses vagues d'extinction qui ont marqué l'ostréiculture depuis le XVIIIe siècle : décimation des huîtres plates autochtones au XIXesiècle, anéantissement des portugaises en 1971, puis de fréquents épisodes de surmortalité sur l'huître creuse japonaise. En février 2010, un rapport remis au ministre de l'Agriculture et de la Mer confirme ce manque d'anticipation de la profession : " Il faut souligner également un certain nombre d'aspects préoccupants des pratiques ostréicoles qui, dans le contexte de la crise sanitaire actuelle, contribuent à amplifier les phénomènes observés et rendent difficile leur interprétation : transferts multiples d'un parc à l'autre, absence totale d'informations sur le statut sanitaire des naissains et des parcs de production, mélange de populations d'âges et de statuts sanitaires différents, absence de vide sanitaire dans les parcs et les écloseries. " Philippe Vannier, directeur de la santé animale à l'Anses, insiste : " Les pratiques comme les transferts multiples, l'absence de traçabilité contribuent à amplifier le système infectieux. " Des accusations que Goulven Brest, président du Comité national de conchyliculture, réfute : " On ne peut pas élever les huîtres dans un milieu entièrement confiné. Quant au stress, cela fait vingt-septans que je suis dans le métier et je n'ai pas observé de modifications dans les pratiques d'élevage. " Au pays du Soleil-Levant, les ostréiculteurs français ont aussi découvert des pratiques bien plus respectueuses de l'environnement et de l'animal, rapporte Solène Le Roux, rédactrice en chef de Cultures marines. Par exemple, on n'utilise pas de coupelles en plastique pour élever le naissain, mais des coquilles Saint-Jacques. Pas d'élevage intensif non plus des adultes sur des tables métalliques. Les Japonais ont mis en garde leurs collègues francophones : " Si vous n'adoptez pas de telles mesures, vous trouverez des solutions passagères, mais les problèmes reviendront. " L'article complet... |
Une arme secrète pour sauver les huîtres |
![]() L'avenir de la conchyliculture s'est peut-être joué dans cette discussion acharnée entre les producteurs méditerranéens et les avocats du cabinet Ernst & Young de Montpellier. Les hommes de loi représentaient les intérêts du producteur qui a mis au point le système qui « tue » la mortalité des jeunes huîtres, auteur d'un brevet d'invention à l'INPI (Institut national de protection industrielle).Les participants à cette réunion à huis clos ont hier travaillé à la mise au point d'un protocole d'accord et d'un calendrier pour que les sept cents producteurs puissent bénéficier de cette avancée technologique. A aucun moment, les solutions techniques utilisées n'ont été dévoilées… ni même évoquées. Elles ne le seront pas sans un engagement ferme de la part des partenaires. « C'est une solution sérieuse, mise au point par un producteur dans un secteur où seulement 10 % des huîtres avaient survécu. Après sa mise en œuvre pendant deux ans, le taux de mortalité est tombé à zéro. L'article complet |
Composition de la Commission des cultures marines en Loire Atlantique |
Par Arrêté Préfectoral en date du 8 novembre 2010, la Commission des Cultures Marines de Loire Atlantique est composée pour une durée de 4 ans. Elle est présidée par le Préfet du département et est composée de représentants de l’administration, des élus et des professionnels de la conchyliculture. Elle a pour rôle de donner un avis sur : les demandes de concessions déposées par les professionnels les aménagement des zones conchylicoles ( création, restructurations ...). le schéma des structures des exploitations de cultures marines. Cette commission, est composée de membres de l'administration, de 2 élus du Conseil Général, 5 représentants de la filière ostréicole, 3 concernant la mytiliculture, 1 représentant du Comité Régional de la Conchyliculture (SRC Bretagne Sud ou Pays de Loire). Voir l'arrêté Préfectoral Doit on s'en inqiéter ? Nul doute que les représentants de la filière ostréicole auront une influence sur les décisions concernant les prélèvements d'huîtres sauvages sur l'ensemble des gisements naturels, en s'appuyant en particuler, sur les récentes Conclusions des Assises de la Conchyliculture. Il nous faudra donc être d'autant plus vigilant, puisque les futures licences dérogatoires accordées aux ostréiculteurs de la Baie de Bourgneuf pour l'année 2011, pourraient bien être supérieures à 2010. Les conséquences sur le milieu naturel pourrait alors devenir catastrohique, mais en aucun cas, nous accepterons des dispositions règlementaires contraignantes sur la pêche de loisir. A suivre donc... .A voir également : l'Arrêté Préfectoral n° 271 du 31 décembre 2009 portant classement de salubrité des zones de production des coquillages en Loire Atlantique |
Mortalité des huîtres, les professionels ripostent |
Edition Manche Libre de septembre 2010: Tenues à Blainville-sur-Mer mercredi 15 septembre, les Assises régionales de la conchyliculture ont été réunies afin de faire le point sur le phénomène de mortalités des huîtres creuses. Dans l'immédiat, les ostréicuteurs ont demandé à bénéficier d'aides, de façon à passer le cap des trois prochaines années à l'issue desquelles ils disposeront à nouveau d'huîtres commercialisables. Face aux mortalités successives, les professionnels entendent pratiquer de nouvelles méthodes d’élevage, par exemple la réduction de la densité des huîtres dans les poches. Dans l’immédiat, il est préconisé un réensemencement avec des naissains d’huîtres triploïdes (stériles) dès cette année. Au-delà, la proposition est de limiter l’accès des ostréiculteurs aux gisements naturels d’huîtres creuses afin de disposer, pour 2012, d’huîtres sélectionnées pour leur résistance. |
Huître Triploïde: Une "manipulation" bien cachée ! |
Voici un article de fin 2008 trouvé sur le net qui explique la manipulation technique de l'huître triploïde: |
Soutenir les jachères plutôt que de piller les gisements naturels |
![]() Il suggère plusieurs mesures d'accompagnement des entreprises dont la plus emblématique est la mise en jachère des concessions non réensemencées. Une proposition directement inspirée des jachères agricoles. Avec le manque de naissain, avec les surmortalités, une bonne partie des parcs d'élevage et de demi-élevage ne pourra pas être remise en culture. Le projet consiste à soutenir ces jachères forcées avec une compensation financière publique. « Cela permettrait de maintenir l'outil de travail, de couvrir les salaires du personnel. » Le groupe de travail a fait une estimation. L'enveloppe serait de 4,6 millions pour la Charente-Maritime, sur la base de 120 euros l'are. Lire l'article complet... |
Huîtres nées en mer : des ostréiculteurs aux techniques naturelles |
![]() | Des producteurs, issus des 7 Bassins Ostréicoles Français, tous attachés à l'élevage naturel des huîtres, ont créé une association autour de la marque déposé "Ostréiculteur Traditionel". Ils défendent les huîtres issues de captages naturels en mer, sans aucune manipulation de l'homme. Ils s'engagent également à commercialiser exclusivement ces huîtres et souhaitent valoriser leur produit en l'absence de tracabilité et d'étiquetage des huîtres issues d'écloserie. Vous pouvez retrouver sur leur site, les producteurs de chaque bassins ostréicoles. |